Comme toutes ses voisines, la calanque de la Madrague de Gignac est d'un
accès relativement difficile, à cause du relief et de l'étoitesse
de la rue qui descend vers le port. D'ailleurs depuis quelques années,
l'accès y est réglementé pendant la saison touristique
: les véhicules ne disposant pas d'un macaron spécial délivré
uniquement aux habitants d'Ensuès, ne sont pas autorisés à
descendre jusqu'au port et doivent stationner sur l'aire de retournement,
un peu avant le pont SNCF. La période réglementée est
la suivante:
- mai, juin et septembre : les dimanches et jours fériés, de
11h00 à 17h00,
- juillet et août : les samedis, dimanches et jours fériés,
de 11h00 à 17h00.
Contrairement au port de la Redonne, la Madrague est un cul-de-sac et les
demis-tours sont très difficiles à réaliser. Un peu de
compréhension et de civisme sont donc indispensables pour la sécurité
et le bien-être de tous.
Le lieu-dit "Madrague de Gignac" rassemble environ 90 habitations occupées à l'année par 37 familles. Cinq voies de communication desservent ces habitations :
.
Passez le curseur sur les rues pour connaître leur nom
Les accès à la mer sont peu nombreux. D'ouest en est, on peut se baigner:
Si j'ai choisi
cette vielle carte postale du début du 20ème siècle
pour commencer mon propos, c'est pour vous montrer à quel point les
hommes d'ici ont toujours été attirés par la mer, même
quand l'accès y était très difficile. La Madrague de
Gignac ("Ginas" au 17 ème siècle) fût avant
tout un port de pêche et plus particulièrement de pêche
au thon (voir l'origine des madragues).
Puis, au fil du temps, elle devint le refuge dominical des familles marseillaises
qui y ont construit des "cabanons", leur permettant de venir pêcher
et déguster une bouillabaisse, loin de l'agitation de la grande ville.
Une vue panoramique sur les deux ports de la madrague de Gignac et de la
Redonne vous est offerte si vous acceptez de grimper quelques marches, sur
un sentier aménagé sur la droite du port. Ce sentier grimpe
sur le gros promontoire rocheux qui barre l'entrée du port sur babord.
La Madrague de Gignac est aussi le point de départ d'une promenade qui vous conduira en une vingtaine de minutes à la calanque des eaux salées. Le plus rapide, est de suivre la voie de chemin de fer, en partant du pont SNCF, jusqu'au tunnel qu'il est prudent de ne pas emprunter.
Il vaut mieux reprendre sur la gauche la route qui dessert les habitations du lotissement Dupuy. La route, au début bitumée, devient un sentier qui offre une vue magnifique sur la mer et sur la rade de Marseille. Bientôt vous arrivez au viaduc SNCF qui enjambe la calanque des eaux salées. Admirez au passage cet ouvrage d'art qui date du début du siècle, quand des hommes ont voulu défier la nature et construire une ligne de chemin de fer, en bord de mer. Ce projet audacieux fait l'objet d'une page spécifique.
L'accès à la plage de galets (eh oui! le sable est rare dans
nos calanques!) est possible en descendant à gauche de la voie ferrée,
puis en passant sous le viaduc (petit tunnel) en descendant quelques marches
(!).
Quand vous êtes sur cete plage, profitez du paysage et de la mer toujours
claire (enfin presque) et très souvent froide, même en plein
été. Mais ceci est général dans nos calanques
: il vaut mieux apprécier l'eau fraîche pour faire trempette!
Sur la droite de la plage, un centre de vacances donne un peu d'animation
en juillet et août, mais cela reste toujours raisonnable.
Ceux qui préfèrent marcher, plutôt que de bronzer sur la plage, pourront continuer le chemin en grimpant les marches qui permettent d'atteindre la voie de chemin de fer, en haut du viaduc, en direction de Carry. Ce chemin permet de rejoindre une route qui part de la plage du Rouet. Un peu après cette jonction, sur la gauche, un chemin permet de grimper jusqu'à la chapelle du Rouet qui domine la plage du même nom, ainsi que la calanque des eaux salées.
Pour les plus sportifs, d'autres chemins de randonnée escaladent, facilement, les collines et permettent de rejoindrele village d'Ensuès, par le chemin des Besquens.